Sont évoqués ici les principaux systèmes connus et utilisés dans notre vignoble. Les innovations sont nombreuses, et chaque année sont testés et proposés de nouveaux systèmes.
Il est important de rappeler que ces moyens de lutte active NE FONCTIONNENT PLEINEMENT QU'EN SITUATION DE GEL RADIATIF.
A l'heure actuelle, seul l'aspersion peut permettre une lutte active et globale contre le gel advectif (gel rencontré en 2021).
Voici les grands systèmes de lutte active :
Par souci de synthèse, on a choisi de regrouper les moyens de luttes en grandes familles.
Le gel radiatif est caractérisé par une stratification des masses d'aires accompagné d'une inversion thermique.
En d'autres termes, en gel radiatif, l'air au niveau du sol est froid alors qu'il est plus chaud (parfois de plusieurs degrés) en altitude immédiate.
L'OBJECTIF DE BRASSER L'AIR EST DE METTRE EN MOUVEMENT LES MASSES D'AIR ET DE CHASSER L'AIR FROID SITUÉ AU NIVEAU DU SOL
Il s'agit de chasser le froid du sol en utilisant le mouvement de convection
On retrouve tous les systèmes de lutte utilisant des systèmes de combustion:
Le fonctionnement de ces systèmes est basé sur la mise en mouvement des masses d'aires.
L'aptitude à réchauffer l'air directement, même si elle est présente, reste toutefois très limitée dans le temps et dans l'espace.
Le positionnement de ces systèmes au sein de la parcelle est primordial et dépend de la topographie de la zone.
Il s'agit de chasser le froid du sol en apportant de l'air chaud en provenant des couches plus chaudes situées en altitude.
L'efficacité en gel radiatif n'est plus à prouver mais elle dépend fortement de la topographie et des obstacles physiques.
On retrouve tous les systèmes de lutte utilisant des systèmes éoliens:
Ces systèmes utilisent le principe de l'inversion thermique, ce qui explique leur inefficacité en cas de gel advectif, où les masses d'aires sont homogènes.
Le positionnement de ces systèmes au sein de la parcelle est également primordial et dépend de la topographie de la zone.
Il s'agit ici d'éviter que l'eau ne gèle et occasionne ainsi des dégâts irréversibles au niveau des bourgeons pour réduire les risques de dégâts
L'aspersion utilise le principe de la surfusion de l'eau, qui a pour caractéristique de permettre à l'eau de demeurer à l'état liquide alors que la température ambiante est négative.
L'aspersion maintien l'équilibre eau-glace, elle doit être continue le temps que la température de l'air ne repasse en positif.
L'aspersion nécessite une maitrise technique (et technologique) importante, ainsi qu'une ressource en eau élevée.
On estime à 50 m3 par heure et par hectares les besoins en eau.
L'aspersion demeure l'un des systèmes les plus efficaces pour prévenir les dégâts de gel. Toutefois, sa mise en œuvre en sud Bourgogne est difficile à envisager.
il s'agit de réduire les pertes calorifiques provenant du sol et à destination du ciel en reconstituant une couverture nuageuse partielle et artificielle.
Lors d'un gel radiatif, le sol se refroidit par perte de chaleur sous forme d'ondes infra-rouges. L'absence de couverture nuageuse augmente ces pertes qui se dissipent dans l'atmosphère, et provoque alors des dégâts au niveau des bourgeons.
La création d'une couverture nuageuse permet de renvoyer vers le sol ces longues ondes et de limiter le refroidissement.
La thermonébulisation est un système qui recréé un brouillard, qui se plaque au sol et protège les bourgeons.
Le brûlage de la paille A MONTRÉ SON INEFFICACITÉ POUR LIMITER LES PERTES CALORIFIQUES DEPUIS LE SOL ET LE DÉGÂTS DE GEL.
L'Université de Bourgogne a travaillé en 2020 et 2021 sur cette thématique et a démontré l'inaction de ce système.
Source : BVDIS
Le principe est d'améliorer la résistance de la vigne fasse aux dégâts occasionnés par le gel
La stimulation des défenses se fait via différents canaux (ils peuvent être simultanés):
Ces procédés, bien que moins efficaces à des températures très froides compensent par des coûts d'application bas.
Source : BVDIS
Contact :
Thomas CANONIER
Conseiller Viticole - Aléas Climatiques
07 84 56 03 85 - thomas.canonier@sl.chambagri.fr
