LutEnVi (Lutte contre l’Enroulement viral de la Vigne)

Publié le 2 juin 2022

Enroulement des feuilles, rougissements foliaires sur cépages rouges et jaunissements sur cépages blancs, baisse de rendement : vous avez surement identifié la virose responsable de l’enroulement de la vigne.

Cette maladie est à l’origine d’une baisse importante de rendement et de qualité et affecte de surcroît la filière bois et plants. Elle est causée par pas moins de 8 virus différents,  GLRaV1 à GLRaV8 (Grapevine Leaf Roll associated Virus) dont GLRaV 1, 2 et 3 apparaissant comme les principaux présents sur le vignoble et à l’origine des symptômes qui lui sont attribués.

Un programme basé sur le collectif

Toujours dans l’objectif d’une lutte collective, le projet LutEnVi se focalise sur cette maladie pour mieux connaître sa diffusion à l’échelle de coteaux en Champagne, Alsace et Bourgogne, et pour expérimenter de manière collective et locale la gestion de la maladie.

La démarche sociale et technique du projet se structure dans chaque région autour de la collaboration entre un groupe local de viticulteurs animé par une interprofession (BIVB, CIVA, Comité Champagne), un établissement de pré-multiplication (Comité Champagne, CIVA) ou une Chambre d’Agriculture (CA71), en partenariat avec des instituts scientifiques (INRAE, IFV). En Saône-et-Loire, c’est sur le site d’Aluze, propriété de la Chambre d’Agriculture, que les suivis se feront. Ce lieu d’expérimentation a porté plusieurs conservatoires de Pinot Noir et d’Aligoté depuis le début des années 1970, des parcelles de pré-multiplication et de multiplication aujourd’hui arrachées ou déclassée ainsi que des parcelles accueillant les essais. Cette plateforme où l’enroulement est bel et bien présent, a donc été engagée dans ce programme de lutte collective.

Une des actions du projet vise à transposer la démarche générale à d’autres vignobles et former les viticulteurs à la reconnaissance des vecteurs et des symptômes pour cibler la lutte. En effet, si historiquement la propagation de la maladie s’est faite à travers le matériel végétal contaminé, la diffusion du virus entre les ceps est assurée par les cochenilles. En France, 4 espèces principales de cochenilles réparties en deux familles (à coque et farineuses).

Identifier et reconnaître les vecteurs responsables de la propagation

La famille des farineuses

La famille des coques

Pour les trouver ? Regardez la baguette ; creusez un peu l'écorce du cep ; repérez la présence de fourmis, ce sont de bonnes indicatrices de leur présence car elles raffolent du miellat qu'elles produisent ! Identifier la présence des cochenilles sur une parcelle présentant des symptômes caractéristiques est un premier pas dans la lutte. En effet, si une nouvelle plantation (avec du matériel certifié exempt de maladie) est, par exemple, en projet, il est nécessaire d'avoir conscience des risques encourus : la propagation de cochenilles porteuses du virus d'une parcelle voisine à l'autre peut se faire très vite ! Le vent et les outils sont de très bon disséminateurs. Une parcelle peut être contaminée malgré un matériel végétal certifié sain à la plantation.

Sur les coteaux retenus pour le projet, des prospections sont faites chaque année par les différents organismes. Epaulé par les chercheurs de l’INRA, la Chambre d'Agriculture chercher à quantifier et identifier les vecteurs ces zones d’étude. Retour en photos de la journée du 18 mai 2022 : 

               

Le programme a débuté en février 2021 et se poursuivra sur 3 années de mesures.

Ressources : 

Financeurs et partenaires : 

             

Contact : Christine DUBUS - 06 25 13 84 78